Généalogie de José CHAPALAIN


 

 

Retour Généalogie du Boisguehenneuc

 

Transcription par Yves LAINE d'un document original datant d'environ 1809 écrit par la descendance de Pélage Malo retrouvé chez sa cousine Elisabeth CLEMENCEAU mariée à Jean Gabriel Marie Anne du BOISGUEHENNEUC, merci à Arnaud du Boisguehenneuc pour ses infos sur le mari de Elisabeth et son ascendance

 

 

Observations sur la maison Du Boisguéhenneuc depuis 1274

 

Avec la généalogie de cette maison depuis 1370 jusqu’à la réformation de la noblesse  de Bretagne… ?...  rendu par la chambre établie pour ce en 1669 et la même généalogie continuée dans la branche du Boisguéhenneuc de la Villéon

 

1669- 1889

 

Ndt ( note du transcripteur)

Les autres Ndt, dont des ( ?),en cas de difficulté de lecture figurent entre ( ) et  en italique

L’auteur est  inconnu, la partie inférieure de la couverture ayant disparu. D’après le contexte, On peut seulement supposer qu’il s’agit d’un homme qui désigne Pélage Malo du Boisguéhenneuc comme son aïeul ; dans cette hypothèse, il pourrait s’agir de Charles, qui épousa en deuxièmes noces  Marie Jochaud de Plessis, car  cette dernière famille était connue des propriétaires actuels du document.) –

L’orthographe est respectée (ex : bretagne sans B)

Les indications de début des feuillets originaux ( Couverture plus 12 feuillets format cahier d’écolier ligné à marge sont indiqués en italique et en bleu).

(Feuillet 1/12)

Josselin fut bâti par Guéhennoc ou Guethenoc, seigneur de Porthoêt, en 1008*. Les différents endroits nommés Guéhenoc, K/guéhenoc, le Mont Guéhenoc, le Boisguéhenoc, le Boisguéhenneuc, la ville Guéhenoc, Boisguéheneuc, etc, etc  situés proches ou sous quelques lieues de Josselin tirent leur nom de ce Guéhenoc ou Guéthenoc..

 

Le Boisguéhennoc ou Boisguéhenneuc est dans la paroisse d’Augan, autrefois dans l’évêché de Saint Malo et aujourd’hui dans celui de Vannes (depuis la nouvelle division de la France par départements) . Dans cet endroit et dans toute la Basse-Bretagne, on prononce le nom en trois syllabes : Bois-gué-henneuc , le premier e accentué, l ‘h et le second e que l’on ne fait pas sentir, s’aspirent d’un coup de gosier, avec les 4 dernières lettres, dont le c ne se prononcent( ?) point ; tout le monde, jusqu’aux petits enfants, marquent cette aspiration d’un manière difficile à imiter. Les étrangers, qui ne le peuvent faire sans rudesse, élisent le he, et se contentent de dire Boiguéneu  ou seulement bois gué neu.

 

L’origine des Boisguéhenneuc n’est pas connue. C’est de là que la maison du Boisguéhenneuc est sortie, soit qu’elle en ait pris le nom ou qu’elles lui ont donné le sien. Gilles du Boisguéhenneuc, procureur général, syndic des états de la bretagne, lorsqu’on fit

(feuillet 2/12)   la réformation des coutumes de bretagne ( sic) en 1500 le possédait, et encore au temps de la réformation des terres nobles en 1513. Il est maintenant en des mains étrangères. (+) où il est passé par mariage, et le fief, qui est considérable, sert à former le Marquisat de la Bourdonnaye.

Les du Boisgéhenneuc passèrent de la paroisse d’Augan à celle de Caro, qui y touche. Eon du Boisgéhenneuc, de la maison du Duc de Bretagne Jean II (***), est mentionné au testament de ce prince, fait en 1305, et paraît avoir fait bâtir le château de la Villéon qui était encore possédé par la même famille en 1772. Cet Eon, de la maison du Duc en 1304, n’avait vraisemblablement pas moins de 25 ou 30 ans. Sa naissance remonte donc ainsi en 1274 ou environ.

La Villéon est une seigneurie (Jureignerie, plutôt, semble-t-il ???) du Clio qui la joint (****). Les actes mentionnés en l’arrêt du 26 février 1669, rendu par la chambre établie pour la réformation de la noblesse de Bretagne, font voir que le Clio était possédé par les du Boisguéhenneuc en 1392 ; il fut vendu à des étrangers en 1672.

 

La branche aînée des du Boisguéhenneuc fut du Clio s’établir au château du Mineven paroisse  (feuillet 3/12) de Tréogat, à 3 lieues de Quimper où elle s’est multipliée et dont il y a eu en 1770  un capitaine de cavalerie qui avait été ci-devant capitaine au régiment de Picardie, un autre qui avait été lieutenant d’infanterie, un 3e qui demeurait à Landerneau est mort lieutenant de vaisseau, mort en 1780. La branche de Kermainguy qui en est sortie, demeure à Quimper. La branche cadette de la Villéon y faisait encore sa résidence en 1770. Un autre décéda capitaine de vaisseau en 1792.

 

(* )ce fut le fils de ce Guéhennoc, Vte de Porthoët, qui donna son nom Josselin au château de la ville.

(**) Il était à l’époque de la révolution dans les mains de la famille de Labrouyde ( ou Labronyde ?) de la Garoûlais.

(***) A Lyon où il mourut et fut enterré aux Carmes de Ploêrmel.

(****) Le Clio est bâti du côté de l’Orient, à une lieue de Malestroit.

 

Un cadet de la branche cadette du Boisguéhenneuc de la Villéon s’était établi à Gosné et possédait la terre de Landeronde (en St Aubin du Cormier) et les seigneuries de Vernée et de la Petitais à haute, moyenne et basse justice et les Etangs de Douée à titre de fief. L’héritier principal sorti de ce cadet s’est marié à Fougeray (Ille-et-Vilaine) en 1753 et s’est marié à Suzanne Thérèse Apolline de Launay où il possédait, au droit de sa femme, les seigneuries de Cahan et des Clions avec haute, moyenne et basse justice. (*)

Une autre branche maintenant éteinte (en 1795) possédait la Babinais,  la Cour de Bouée(**) en Savenay, Saffré et plusieurs autres endroits en l’évêché de Nantes. Cette branche s’était fait  (feuillet 4/12) déclarer chef de nom et d’armes par arrêt de la réformation du 28 octobre 1688. Elle prouvait seulement six degrés de génération qui peuvent remonter environ jusqu’en 1480, savoir : Olivier, fils de René, autre fils d’un autre Olivier, fils de Méry ou Mériadec,  Méry fils de Pierre, et Pierre fils de Jean ; le jeune fils de Renaud, cadet de la branche du Clio qui vivait en 1428 ; Suzanne, fille du premier Olivier et de Marguerite le Maistre de la Gunnelaye (ou de la Garrelaye ? ), de douzième cadette était restée seule de cette branche et en transporta tous les biens dans la maison de Madaillan. Louis Joseph de Madaillan de Lesparre, marquis de Montalaire et Esther marie-Louise, comtesse de Perthus, enfants d’Amaury de Madaillan, comte de Chauvigny, et de Suzanne du Boisguéhenneuc ont aliénés ces biens et sont mots sans hoirs de corps.

La branche du Minven en prouva à la même époque dix degrés et celle de la Villéon huit qui remonterait environ à 1370.

(feuillet 5/12)

  Armoiries.

Les du Boisguéhenneuc ainsi que leurs ancêtres les seigneurs de Porhoët, fondateurs de l’Abbaye de St Jean des Prés, faubourg de Josselin, ont une dévotion toute particulière pour St Jean ; souvent, c’est St Jean baptiste qu’il prennent pour patron, cependant leurs armes sont l’aigle de St Jean l’évangéliste. Ils la portent à deux têtes, en champ d’argent déployées, le vol abaissé de sable : la branche de la Babinais et de la Cour de Bouée le présentait becquée et membrée de gueules ainsi qu’il est porté dans son arrêt du 28 octobre 1668, et qu’elle l’a fait marquer dans l’armorial général, registre Ier de la généralité de Bretagne, art.67  suivant le brevet que Mgr d’Hozier en a délivré à jean du Boisguéhenneuc, seigneur de la Villéon. Mais cependant, on voit au vitrage de la Chapelle du Clio et partout ailleurs au Clio que cette(sic) aigle a toujours été becquée et membrée d’or et non pas de gueules ; ce sont des monuments laissés par les seigneurs du Clio, vrais chef de nom et d’armes et reconnus pour tels par l’arrêt du 27 février 1669  (***).

(feuillet 6/12)

Leurs descendants se sont toujours conformés à ces monuments, sans aucune variation depuis la fin du XIIIe siècle ce qui fait voir que c’était l’usage de leur maison de temps immémorial.

St Jean, regardé comme organe des vérités évangéliques et modèle parfait de charité fait que les du Boisguéhenneuc  prennent pour devise « gwirionez ha karantez », en langue celtique ce qui signifie vérité et charité. Ils ne changent ces mots en aucune autre langue pour conserver le souvenir qu’ils tirent leur origine de l’ancienne Nation des Celtes.

Quand ils mettent un support, ce sont deux ailes, le vol abaissé, leurs couleurs sont le blanc, l’aurore et le noir ; ils substituent souvent le violet au noir, et comme le violet se nomme pourpre dans le blazon, quelques uns ont pris lieu, par erreur, de pourprer la nuance du violet jusqu’à la couleur pourpre ou rouge foncé.

A l’égard du vert dont ils se sont  autrefois servis comme d’un usage de la nature, il n’est marqué au vitrage( feuillet 7/12) de la chapelle du Clio que pour en conserver la mémoire et seulement au coussin qui est sous les genoux au prie-Dieu. Ainsi le blanc, l’aurore et le noir ou le violet sont les véritables couleurs. La livrée est blanche et le galon est aurore et noir.

(*) Cette propriété appartient encore à la famille)

(**) Passée dans la famille Boyery de la Jaille

(***) On avait en mains à l’époque de la révolution un morceau du vitrage du Clio où leurs armes y ont l’aigle becquée et membrée d’or.

 

L’aigle représente la grandeur d’âme et enseigne à se déterminer avec fermeté quand la raison commande, et à regarder les choses d’un œil assuré sans se laisser éblouir par l’éclat de leur enveloppe, par l’étalage de leur étiquette et par la multitude et les sophismes de leurs apologistes.

 

Les deux têtes, emblème de l’attention et de la réflexion invitent à se ternir en garde contre toute séduction, toute surprise et toute superstition. Elles sont sans langue afin d’inspirer la discrétion et le secret.

Le vol abaissé est le symbole de la liberté soumise aux lois et aux convenances de la société ; il plane au dessus de l’aveuglement des préjugés, mais avec une modestie qui se prête avec douceur à la nécessité des temps, des lieux des circonstances (feuillet 8/12) et des personnes.

L’argent et le blanc sont l’image de la candeur et de la franchise.

L’or, le plus noble des métaux, annonce la droiture et la noblesse de cœur.

L’aurore représente le plus beau moment du jour et indique l’affabilité et la bienfaisance.

Le noir et le violet inspirent la simplicité et le mépris du vain éclat.

 

Le caractère distinctif des du Boisguéhenneuc est d’être timides, obligeants, vrais, susceptibles, entêtés, mais remplis d’honneur – Ils sont très exacts à leurs devoirs dans leur jeunesse – Leur timidité les rend paresseux dans leur vieillesse et presque incapables à faire fortune en les empêchant aussi d’amasser ; peu les attire, moins les renvoie et nulle violence ne les fait revenir.

Au surplus les vies et les vertus de cette maison sont les mêmes qu’on attribue en général à l’ancienne nation des Celtes dont elle se fait gloire de tirer son origine ; elle a surtout même ardeur pour une liberté raisonnable et raisonnée et contre l’anarchie et la tyrannie.

Les habitants de la paroisse de Caro conservent (feuillet 9/12) par tradition le souvenir de sept frères du Boisguéhenneuc qui, dans les temps des guerres civiles, servaient dans les deux partis. Ils sauvèrent par ce moyen leurs terres du Clio ; le peuple des environs y trouvant un asile assuré se retira dans le bois dépendant de cette terre qu’il remplit entièrement de cabanes. On pousse la chose jusqu’à dire qu’il y en avait une à chaque pied d’arbre.

Mais dans la révolution qui vient de finir (*) et qui menaçait également le trône et l’autel, cinq frères du Boisguéhenneuc se sont émigrés pour la combattre et toute leur fortune est devenue la proie des révolutionnaires qui ont gouverné successivement la France pendant 20 ans, et il ne leur reste que ce qu’ils ont racheté de leurs anciennes propriétés ou hérité de leurs oncles et tantes qui ont survécu à cette anarchie.

 (*) Article écrit en 1809 par le fils de Pélage, Malo du B.

                                                                                                                        T.S.V.P

                                                                                                            (au bas du feuillet 9)

 (feuillet 10/12)

Généalogie de la maison du Boisguéhenneuc telle que nous l’a laissé leur aïeul  (l’auteur avait d’abord écrit « notre » puis l’a barré et remplacé par « leur ») Pélage Malo du Boisguéhenneuc né en 1716, mort à son château de Cahan en 1775.

Cette généalogie, faire suivant l’arrêt du 27 février 1669, la réformation des terres nobles, l’histoire de Bretagne, des titres domestiques et des connaissances particulières, etc,..etc,..

L’incendie de la chambre des comptes à Musillac(sic) vers l’an 1330 et des registres de la paroisse de Caro empêchent de remonter cette généalogie à une époque plus reculée.

 

1er degré : Jean  du Boisguéhenneuc seigneur du dit lieu et du Clio

Son fils qui portait les armes en 1420 ne pouvait avoir moins de 25 ou 30 ans ; le père avait au moins 25 ou 30 ans de plus que le fils ; ainsi la naissance dudit jean remonte à environ 1370. Il comparut aux montres de l’évêché de Saint Malo en 1419 ( arrêt de 1669).

Il fur du nombre des chevaliers de la maison du Duc pour Xbre 1420 à commencer du premier jour du mois.  (feuillet 11/12) Preuves de l’Histoire de Bretagne (tome Ier Col.1067) ; il possédait le Boisguéhenneuc en 8bre 1420 et en août 1454 – réformation des terres nobles.

2e degré : Il eut pour enfants

1. Guillaume, seigneur du Clio, homme d’armes de la montre du Sire de Rieux pour le recouvrement de la personne du Duc le 18 mai 1420 ( voir histoire de Bretagne, tome 2 coll 1008). Il possédait le Clio le 5 août 1427, des terres sur Augan en 1440 et en août 1454 (arrêt de 1669). Ce mentionné au serment des nobles de l’évêché de Saint Malo le 8bre 1437 (ou 1487 ?) en procès avec Jean de la Sente (  ou Seute ?) du 10 9bre 1451 (histoire de la Bretagne tome II coll. 1174)

2. Renaud, qui vivait en 1428,  épousa Marguerite Hudelor  ; la branche de la Babinais

(souligné)  et  de la Cour de Bouée descendait de lui.

 3. Annie épousa Bertrand de la Bourdonnaye du Vau Marqué, en Guer – La maison de la Bourdonnaye conserve son portrait

 

3e degré : De Guillaume et de Jeannette Hâteloup descendit :

 Alain ; seigneur du Clio , qui transige avec le seigneur de la Bourdonnaye en 1420, donne

(feuillet 12 et dernier) assiettes de propres ( ?) à Marie Guillemette de Brignac, sa femme, le 15 7bre 1482 ( arrêt de 1669). Il eut avec ladite Guillemette, de l’ancienne maison de Brignac :

 

4e degré

 1. François, seigneur du Clio.

 

 

Interruption de l’écriture au  milieu du feuillet 12, donc le document ne semble pas avoir été poursuivi.