Généalogie de José CHAPALAIN


 

 

Retour Lieux : Douarnenez

Un espace qui s'organise

Extraits de l'article de Jean Michel le Boulanger dans les "Mémoires de la Ville" N° 15-16

 

"Après 1870, les "élites" tentent de régulariser la ville .....

Le 5 mars 1874, le maire, M. HURTEL, prend les choses en main et prescrit un arrêté concernant la salubrité publique et la voirie urbaine.

Dans un texte très volontariste, on peut lire qu'il est désormais demandé de ne rien "jeter par les fenêtres" ... "non plus d'y déposer des immondices" (dans les rues) ... "le manque de latrines dans la plupart des maisons de DOUARNENEZ étant la plus grande cause de l'intolérable malpropreté, qui se remarque en ville, les propriétaires ou locataires ayant cours ou jardins auront d'ici le 1er juin 1874 à se pourvoir de fosses d'aisance". !

Il est vrai que l'hygiène publique à Douarnenez est souvent sources de drames. En fin 1881, lors de la grande épidémie de variole, un journal écrivait : "il est de tradition que lorsqu'une épidémie s'abat sur notre région, Douarnenez paie double tribut de victimes (...) les conditions sanitaires étant si mauvaises".

En 1888, une nouvelle épidémie de variole emportera 228 Douarnenistes au cours du seul premier trimestre......

Un nouvel axe est créé "La route neuve" - la rue Duguay Trouin - appelée, sur le plan d'alignement : 'la route nationale n° 165 de NANTES à AUDIERNE.

La CROIX est alors le centre commercial de DOUARNENEZ.......

Le projet municipal est de construire une fontaine publique. Installée en 1861, surmontée du célèbre "BONNOMIG", cette fontaine devient un important point d'eau à DOUARNENEZ. Car l'eau manque dans la presqu'île; cette absence est une des raisons de la non-diversité économique, les conserves de légumes ayant grand besoin d'eau ....

En 1888 est construit, devant le BONNOMIG, une horloge à cinq pendules....

La Route Neuve devient bien vite l'axe central commerçant. Partant de la CROIX, dont on saisit l'importance, elle passe par les grandes places, par l'octroi (situé au "bout du pont" ou "penn ar pont") et se déploie jusqu'au dernier réverbère au STANKOU; près de ce réverbère s'ouvrira plus tard le premier cinéma de la ville, la "salle VENISE"..

Face à l'actuelle poste, un moulin à vent est démoli en 1860. Il appartient à M. Yves PAUGAM et a été construit en 1837. Le moulin à vent du MEN LEON, appartenant à Henri COUBLANC lui survit six ans et est détruit en 1866. ....

En 1881, "rue de Ploaré" dans un "grand champ" appartenant à Alexandre GAINGANT, une nouvelle école est bâtie. Les Frères de M. de LAMENNAIS ouvrent leur établissement congrégationiste, qui fonctionne d'abord uniquement en externat, pendant six ans. En 1887, ils créent un pensionnat ...... C'était la naissance d'une école toujours bien présente à Douarnenez : l'école Saint-Blaise .....

En 1871, les halles sont érigées. Les précédentes halles, installées dans la "grande rue (au débouché actuel de la rue Sébastien Velly) menacent ruine; Mais leur taille impose un important curetage, qui rompt avec l'urbanisation passe de ce vieux quartier. Dix maisons sons démolies après expropriation.   .....

En 1876, Yves Marie POULIQUEN, curé de DOUARNENEZ, représentant les autorités ecclésiastiques fait donation de terrain lui appartenant pour servir à "l'exécution d'une église". Ce sont neuf parcelles de terre labourable et un courtil (dans le "Parc ar borchet" et le "champ de Deurien") sur lesquelles va s'édifier l'église de DOUARNENEZ......

En 1869, Douarnenez connaît une première consécration maritime et administrative : elle est promue au rang de quartier maritime......

 

DOUARNENEZ enfin paroisse

Extraits de l'article de Jean Michel le Boulanger dans les "Mémoires de la Ville" N° 15-16

 

"L'érection de Douarnenez au titre de paroisse disposant du titre curial, a lieu le 3 juin 1875 par décret signé par M. WALLON, le Ministre de l'Instruction Publique et des Cultes, au nom du Maréchal de Mac Mahon, Président de la République.

Art. 1 : le titre de la cure cantonale attribuée à l'église de Ploaré est transféré à l'église de la commune de Douarnenez.....

Art. 2 : l'église de la commune de Ploaré, canton de Douarnenez, arrondissement de Quimper, est érigée en succursale .....

Le 16 septembre 1877 l'église neuve est consacrée par Mgr NOUVEL. On la place sous le patronage du Sacré-Coeur.

Lorsqu'on établit les comptes, on constate que l'édifice a déjà coûté 309 998.75 F ... et le clocher n'est pas achevé.....

Une cloche en location fera entendre son timbre jusqu'au 31 mars 1879 où seront bénites et mises en place les tris cloches pesant respectivement 2190, 635 et 235 kilos.....

Face à la nouvelle église et surveillant son clocher.... les gendarmes, installés en 1879 dans une maison sise 51-52, rue Fontenelle .... Cette maison fera office de caserne de gendarmerie jusqu'a la création du bâtiment actuel......"

 

Une ville industrielle

Extraits de l'article de Jean Michel le Boulanger dans les "Mémoires de la Ville" N° 15-16

 

"Cette même année 1876 voit l'arrivée à Douarnenez d'un autre grand symbole, bien temporel celui-ci et marque première de la révolution industrielle : l'établissement d'une usine à gaz pour l'éclairage et le chauffage de la ville de Douarnenez.....

Elle permettra dès son installation l'éclairage de l'église du Sacré-Coeur. .....

C'est seulement en 1938-40 qu'un accord intervient entre ma municipalité et la paroisse pour la construction de la flèche de l'église.....

Le Douarnenez des marins et des femmes d'usines se serre dans les 70 hectares et éclate progressivement sur Ploaré et Tréboul.

La construction du pont à partir de 1883... et l'installation de la gare sont des éléments décisifs de cet éclatement et de la nouvelle répartition de l'espace qui en résultent"

 

ci-dessus juste quelques extraits témoignage de Douarnenez de l'époque

merci à Jean Michel le Boulanger pour tous ses articles et livres sur Douarnenez

détail complet de ces trois articles très intéressants dans les "Mémoires de la Ville" N° 15-16