Généalogie de José CHAPALAIN


 

 

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Jean-Marie VILLARD par Valentine VILLARD

extraits des "Mémoires de la ville de Douarnenez" N° 8

extrait de l'Article rédigé pour Marguerite FLOC'H-VILLARD à sa demande par Valentine VILLARD

 

" Mon père JEAN-MARIE VILLARD, est né à PLOARE (Finistère) le 3 janvier 1828. Il est le quatrième d'une famille de huit enfants. Il a passé toute sa jeunesse dans ce petit bourg breton, proche de Douarnenez où son père exerçait la profession de menuisier, charpentier, fabriquant de meubles et entrepreneur de travaux public. ....."

" En 1847 il fut nommé instituteur à POULDERGAT, petite commune agricole située à quelques kilomètres de son bourg natal. Il est ensuite nommé à QUIMPERLE puis à QUIMPER, où il a la charge de la classe préparatoire. ...."

" Au bout de deux ans il quitte QUIMPER, et est nommé à BREST à l'Ecole Primaire Supérieure des Garçons. Là, son talent de peintre le met en relation avec des photographes de la ville, qui le chargeaient de faire des prtraits photographiques en couleur.  ....."

" Son aspect délicat s'y prêtant aussi, peut-être, il fut reconnu inapte au service militaire et ne fut pas autrement inquiété. Il reste donc quelques mois à NANTES, en compagnie de son patron, Monsieur de la BLANCHERE, qui l'initie à la photographie. Bientôt, celui-ci quitte NANTES et s'installe à PARIS. Il emmène avec lui son élève dont la véritable carrière artistique allait commencer. C'était vers 1854 ou 1855. Il avait alors 26 ans. De la BLANCHERE mit mon père en relation avec les célèbres photographes de PARIS, DAGUERRE et NADAR. C'et près de ces véritables  savants qu'il puisa ses connaissances très approfondies de la photographie, art  nouveau qui, à ce moment, nécessitait une grande science de la chimie. Plus tard, du reste il devait fonder le premier atelier photographique de QUIMPER, mais ne voulant à aucun prix abandonner la peinture dont la passion le possède au dernier point, renonçant sans hésiter aux perspectives d'une brillante et rémunératrice profession, il abandonne cette industrie à son frère Joseph qui, après bien des vicisitudes réussit, grâce à l'esprit d'initiative d'une excellente femme d'affaire, à donner à son atelier la réputation mondiale que l'on connaît . Portraits, vues et costumes de BRETAGNE, devaient faire la fortune de cette branche de la famille."

" Pendant ce temps, mon père travaillait à PARIS avec acharnement. Il souffrait aussi, comme tous les démunis qui tentent les carrières artistiques et intellectuelles. Il connait parfois la vrai misère. Bien souvent m'a-t-il dit, il déjeunait d'un petit pain et de quelques sous de fromage. ...."

" Mon père pour se procurer quelque argent, peignait des "CHEMINS DE CROIX" qui devaient orner les églises de campagne, mais ce n'était là qu'un gagne-pain. Ses  souvenirs d'enfance lui avaient laissé une telle empreinte qu'il fût toujours inspiré par les sites purement breton., ce qui lui valut d'être classé parmi les paysagistes. reçu au Salon de Artistes Français en 1864, il y exposa des toiles, qui furent remarquées. Il est difficile de savoir ce que sont devenues ces toiles, exposées aux divers salons. Mon père m'a dit que  beaucoup d'entres elles ont été achetées par des Américains. Jai eu en ma possession quelques rares exemplaires des catalogues de l'époque. ...."

" En 1876, mon père était de retour en BRETAGNE,. Il devait y revoir Jules BRETON qui y revenait régulièrement depuis plusieurs années. ...."

" Mon père n'eut pas la chance de voir son talent consacré à PARIS, par des récompenses officielles. ..."

" Mon père séjourna environ quinze années à PARIS. Il s'y était fait de solides amitiés. .."

" En 1882, nous eûmes le malheur de perdre un de nos trois frère, le petit PIERRE, agé de 7 ans; un artiste prédestiné probablement, car cet  enfant crayonnait du matin au soir/ Je n'ai jamais vu douleur plus grande que celle de mon père. ..."

" Son frère Joseph, le photographe, s'était marié à une demoiselle FLATRES. Celle-ci avait une soeur, une assez jolie brune au type espagnol. Mon père l'épousa. Puis vinrent les enfants, les charges de famille. ..."

" Il accepta un poste de chargé de cours de dessin au Collège de QUIMPER (1877) puis dans les deux Ecoles Normales de jeunes gens et de jeunes filles. Mais pour lui, tout cela ne devait être que du provisoire. Ce provisoire dura toute sa vie . ..."

" Il dut abandonner ses fonctions en 1893 à la suite d'une pneumonie particulièrement grave. Une nouvelle pneumonie,maladie qui le frappa à plusieurs reprises dans sa vie, laissa des suites qui empoisonnèrent ses dernières années.

Il revient mourir à PLOARE, son pays natal, le 16 août 1899 après la tombée du jour."

 

 

la totalité de cet article rédigé pour Marguerite FLOC'H-VILLARD à sa demande par Valentine VILLARD dans les "Mémoires de la ville de Douarnenez" N° 8

Article fait à NANTES le 5 juillet 1948