Généalogie de José CHAPALAIN


 

 

Retour particularité de Douarnenez les Gras

 

Le Carnaval de Douarnenez et ses Arrêtés

extrait des "Mémoires de la Ville de Douarnenez" N° 5

article de Herlé DENEZ

 

" De 1835 à 1845, le Carnaval de Douarnenez paraissait déclancher parmi les édiles de la ville un processus irréversible d'émission d'arrêtés et d'interdits, par ailleurs assez similaires les uns aux autres. Tous les cinq ans, le nouveau maire en place signait une suite d'articles destinés à règlementer les débordements des participants aux Gras. De Durest le Bris le 1er mars 1835 à le Breton, le 30 janvier 1845, en passant par Blavon Duchesne le 1er mars 1840, les premiers magistrats de notre ville semblaient saisis d'une frénésie d'interdire et de défendre, sans doute à la mesure de celle qui, trois ou quatre jour durant, allait s'emparer de leurs concitoyens."

" Le préambule de 1840 spécifie cependant que le Maire de Douarnenez, Blavon Duchesne, prend ces mesures "dans le but non d'entraver en aucune façon les divertissements du Carnaval mais de garantir la sûreté et la tranquillité politique pendant ces jours de joie et de folie". "Joie et folie" sont bien les termes appropriés, car cette seconde moitié du XIXème siècle a des moeurs pour le moins assez agitées."

 

Port d'armes prohibés !!!

" En effet les articles premiers des trois arrêtés municipaux spécifient clairement que :

" Tout individu qui pendant le Carnaval se montrera dans les rues, places et promenades publiques masqué, déguisé ou travesti ne pourra porter ni bâton, ni épée ni autres armes", "ni sabre, ni pistolet ni autres armes" précise un autre.

" Bavon Duchesne cependant fait précéder cet article d'une première décision requérant que  "toute personne qui viendra se présenter masqué dans les rues, les places et assemblées publiques sera tenu au préalable d'en faire la déclaration à l'agent de police et de lui indiquer le travestissement qu'elle se propose de prendre" !!!

 

Déguisement, oui ! mais pas n'importe lesquels !

" L'autre port le plus soumis à surveillance était le port du ..  déguisement ! Les Gras, journées de "joie et de folie", et surtout fête d'origine païenne, offrent aux railleurs de tout acabits l'occasion unique de se moquer des "autorités" quelqu'elles soient dont ils ont eu à subir les "affres" Religieuses, administratives, politiques .......

" Afin de contrôler autant que possible ses "débordements", toujours désagréables, les trois arrêtés insistent sur la défense faite de "prendre des déguisements qui seraient de nature à troubler l'ordre public, à blesser en aucune manière la décence et les moeurs". Mais n'étant sans doute pas suffisamment explicite, l'arrêté de 1845 de le Breton rajoute hâtivement entre les articles 8 et 9 un feuillet sur lequel il est précisé qu'"il est également défendu de porter aucun costume religieux et de prononcer des paroles contraires à la religion".

 

Après le déguisement ...la parole

" Il est également défendu à toutes personnes masquées, déguisées ou travesties d'insulter qui que ce soit par des invectives, des mots grossiers, ou des provocations injurieuses". Leur est également défendu "de s'arrêter sur la voie publique, pour y tenir des discours indécents, ou y provoquer les passants par des gestes ou des paroles contraire à la morale publique"

 

" Curieusement, aucun autre arrêté (hormis celui de 1874 de la main d'Auguste Hurtel) concernant le Carnaval ne sera pris jusqu'à celui du 8 février 1915, les successeurs de le Breton ayant dû fortement douter de l'efficacité d'un tel remède. Celui de 1915 contrastai par sa brièveté, lequel pour des raisons très compréhensibles, interdisait le carnaval cette année-là."

 

Détail complet de l'article de Herlé DENEZ

dans les "Mémoires de la Ville de Douarnenez" N° 5

 

Affiche des Gras 2005