Généalogie de José CHAPALAIN
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La plage du Ris un jour d'aviation 1913
Ouest France 25/06/2013 En 1913, le premier avion survolait la baie Il y a cent ans, Alphone Poirée atterrissait avec son biplan dans un champ à Ploaré. Après deux vols réussis le troisième se termine par un crash duquel il ressort quasi indemne.
Le biplan, sur la plage de Ris, en septembre 1913. Il est 10 h, le 15 août 1913, quand un drôle d'oiseau vient se poser dans un champ, situé le long de l'actuelle rue Léo-Lagrange. Il s'agit d'un biplan Henri Farman, le HF20, version militaire qui peut emmener avec lui le pilote et un passager. Le premier avion à voler dans le ciel de Douarnenez. C'est un véritable événement. La presse locale de l'époque parle de plus d'un millier de personnes attroupées autour de l'appareil qui vient d'atterrir. Au début du XXe siècle, l'engouement de la population pour l'aviation, qui en est alors à ses débuts, est considérable et Douarnenez ne fait pas exception. L'appareil qui vient de poser est piloté par l'aviateur Alphonse Poirée, mais il est la propriété d'un certain M. Grosbonnet. L'avion arrive avec un jour de retard. La veille, il a dû atterrir à Quimper, en raison d'un brouillard épais. L'événement est tel que l'Union du commerce et de l'industrie locale organise une fête avec le propriétaire de l'avion pour sa venue. Le titre de presse locale de l'époque La dépêche de Brest relate cet événement. « L'atterrissage s'est fait en un superbe vol plané, après que l'aviateur a contourné le clocher de Ploaré », écrit le journaliste de l'époque. Vers 15 h, Aphone Poirée effectue deux vols avec à chaque fois un passager volontaire. Le premier dure une dizaine de minutes. Lors du deuxième, l'avion survole la baie. À chaque décollage et atterrissage le pilote a droit à une véritable ovation de la part du public, toujours aussi nombreux dans le champ qui sert de piste d'aviation. « Il se renverse avec un bruit sourd » Alors qu'il aurait pu s'en tenir à ces deux vols, le pilote donne rendez-vous au public à 19 h pour un troisième vol, mais cette sur la plage du Ris, trouvant le terrain du champ un peu trop dur pour l'atterrissage. Ce vol dure plus longtemps, un peu plus de trois quarts d'heure. Il survole Douarnenez jusqu'à ce que le pilote rencontre un problème. « Le voilà qui revient à une vitesse vertigineuse. Il s'approche du lieu d'atterrissage. Il descend. Mais que se passe-t-il ? Voici que, brusquement, l'appareil bondit et s'élève, et comme une masse, les roues en l'air, tordu, brisé, il se renverse avec un bruit sourd », écrit le journaliste de l'époque, témoin de l'accident. Heureusement, Alphonse Poirée n'est que légèrement blessé à la cheville gauche. Les dégâts de l'avion sont par contre très importants. Il ne reste qu'« amas de toiles déchirées et de fils enchevêtrés et tordus. Le moteur paraît intact cependant que les roues n'ont pas trop souffert. » L'avion est réparé sur place par les frères René et Jacques Quiniou, des amis du pilote, le mécanicien Morin, et des forgerons des Quatres-Vents. Un mois plus tard, le 14 septembre, l'avion est en état de marche. Alphonse Poirée est remis de son entorse à la cheville. Le 17 septembre, il repart dans les airs. Cette fois, il emmène avec lui la jeune Alexia Quiniou, 19 ans, la soeur de son ami René Quiniou. Elle est la première femme douarneniste à voler. Ensemble, ils décollent de la plage du Ris pour se poser une demi-heure plus tard à Morgat. Alphonse Poirée réalise ainsi la toute première traversée aérienne de la baie de Douarnenez... et sans doute la dernière. Amélie GIRARD.
Le Télégramme 14/07/2001 Les Douarnenistes dans l'aviation : du pionnier Le Bris à la Brit Air
Le nº 35 de Mémoire de la ville, dédié à Lucien Thomas, de Plogoff, pilote de l'Aéronavale disparu en 1983, est tout entièrement consacré aux Douarnenistes dans l'histoire de l'aviation, du précurseur Jean-Marie Le Bris qui en décembre 1856 s'éleva dans sa « Barque Ailée » de la plage de Tréfeuntec à Xavier Leclercq, natif de Ploaré, P-DG de la compagnie d'aviation civile Brit Air.
Ce
numéro a été écrit pour l'essentiel (Jean-Michel le Boulanger signe deux textes)
par le maire honoraire, l'historien, pilote amateur et passionné d'aviation,
Michel Mazéas. Bien évidemment le pionnier J.-M. Le Bris premier homme à voler
sur un engin «plus lourd que l'air», héros surgi de l'histoire», méritait
les quelque 60 pages qui narrent sa vie. Son exploit sur l'«Albatros»
dans un domaine qui fait rêver les foules l'a immortalisé.
nº 35 de Mémoire de la ville extraits
Alphonse Poiré sur
Wikipedia
L'accident de Alphonse Poiré
en 1922
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