Généalogie de José CHAPALAIN


 

 

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Tréboul les sables blancs petite fontaine de st Pierre

    

sable blanc petite fontaine.jpg (132390 octets)

 

La fontaine et sa légende

20/11/2020

 

La fontaine

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Extrait de l'Article des "Mémoires de la ville de Douarnenez" N° 12

de Josick PEUZIAT

 

 L'édifice qui surplombe la source alimentant naguère un lavoir et dont la niche abrite Sant Per Baoul a été construit sous le rectorat de François Salaun, qui après avoir séjourné à Ploaré fut recteur de Tréboul de 1860 à 1879. Avant sa restauration, on pouvait voir une construction en moellons liés à l'aide de mortier couvert d'un enduit  de ciment  à l'extérieur, de chaux à l'intérieur de la niche.

La statue de saint Pierre de par son style peut être attribuée au XVIII ème siècle, époque à laquelle la chapelle Saint jean est reconstruite (1746-1747)

Il n'est pas interdit de penser que c'est à la suite des quelques mauvaise années (de pêches à la sardine de 1880 à 1887 sauf 1883) que le culte et le pardon de saint Pierre ont pris l'ampleur et la renommée que l'on a connu.

A l'époque des chaloupes, des sloops et plus tard des pinasses, sans doute aussi en fonction des convictions des équipages et du patron, les familles se rendaient à la fontaine pour y faire quelques dévotions, allumant des  cierges et jetant quelques pièces de monnaie dans le bassin. Lors de la campagne des thons, à l'occasion du premier départ, les familles s'y rendent également pour s'assurer les bonnes grâces du ciel, et une pêche fructueuse. Mais c'est en fait dans les "Mauritaniens" que la tradition a le plus perdurée.  chaque départ, été comme hiver, les familles de l'équipage tant de Tréboul que de Douarnenez à la fontaine soit directement, lorsque le bateau Lopaérec, soit après avoir vu le bateau une dernière fois de la pointe des Roches-Blanches. Ensuite, le café était servi au domicile du patron et évolution aidant pour certains bateaux dans une pâtisserie de Tréboul ou à un restaurant des Sables-Blancs.

Sur l'eau, le rituel était quelque peu différent. A bord des chaloupes, sloops et pinasses, un verre de vin était servi à l'équipage"eur ban evit sant Per" ou "eur ban san Per", lors du premier départ à la sardine qui coïncidait approximativement  avec la f^te de Saint Jean. Cette coutume a durée jusqu'aux années soixante dix sur certains sardiniers (1970).

Depuis que la statue a été placée dans la niche, elle a supportée bien des vicissitudes. A plusieurs reprises, San Per Baoul fut retrouvé la tête plongeant dans le bassin. Ses fugues sont innombrables. On l'a même "transporté" jusqu'à la grève en contrebas. La main droite ui naguère, tenait la clé fut amputée, brûlée. Parfois il était surpris un mégot au coin des lèvres.

Vers 1965, on le récupéra dans le fossé entre Kerlaz et et la cité de Saint Renan

Que devenaient les sous jetés dans la fontaine ? En principe, le fruit de la collecte était pour le clergé. En fait, ils faisaient le bonheur des enfants qui choisissaient le moment opportun, venaient y puiser l'argent du dimanche. On a même dit que certains adultes  en profitaient   .... ainsi que des bougies.

Le Vallon de Saint Pierre ou Stanken san per acquis par le département est actuellement entretenus par la ville de Douarnenez qui y a aménagé une aire de repos.

 

Le détail de l'article dans les "Mémoires de la ville de Douarnenez" N° 12 de Josick PEUZIAT